lesde Lyon

Département de l'agence lyonnaise de communication Com'Imprim
essentiellement tournée vers l'environnemental et le tourisme,
MonUnivert est spécialisé dans la cartographie grand-public depuis 5 ans.

L'application

Réalité augmentée

La présence d'une boussole sur le 3GS nous ouvre de nouvelles possibilités technologiques : Traboules fut la première application française à utiliser la technologie de réalité augmentée.

Géolocalisation

Les points d'intérêt sont géolocalisés précisément sur la cartographie dynamique du périphérique.

Temps réel

Les points d'intérêt sont aussi mis en valeur via la réalité augmentée qui apparait en surimpression de l'image transmise en temps réel par la caméra du téléphone.

Optimisé tablette

Une première mise à jour intervient en 2012 et plus récemment pour les tablettes afin que l'application prenne toute sa dimension.

Qu'est ce qu'une traboule ?

Le mot « traboule » est un mot typiquement lyonnais. Amable Audin, historien archéologue, décompose le mot traboule en « trans-ambulare » qui signifie littéralement « passer à travers » d'où le verbe trabouler et le nom qui en découle, « traboule ».

Par ailleurs, pour René Dejean, graphiste et professeur, ce nom « évoque un trajet raccourci et une idée de débrouillardise dans la connaissance des lieux. On peut donc s'entendre pour définir la traboule comme une voie réservée aux piétons, souvent étroite, débutant par un couloir d'entrée et traversant un ou plusieurs bâtiments (et/ou une ou plusieurs cours) pour relier une rue à une autre ». Elle peut également relier un niveau à l'autre, le relief lyonnais s'y prêtant. Une traboule peut être horizontale quand elle se traduit par une succession d'allées et de cours, ou verticale quand elle attaque les volées d'escaliers qui rattrapent les dénivelés.

Si la traboule est une spécificité lyonnaise au même titre que Guignol ou que certaines spécialités culinaires, Lyon n'en a pas le total monopole. Certaines villes françaises en possèdent également même si leur dénomination n'est pas toujours la même.

Ainsi, on trouve des "traboules" à Saint-Etienne, des "allées" à Chambéry, des "traverses" à Villefranche-sur-Saône et à Marseille, des "trages" ou "traiges" à Besançon ou encore des "cours" à Nantes et à Troyes.

Il faut également signaler que certaines villes européennes comme Prague, Londres ou Salzbourg (liste non exhaustive) ont aussi des traboules.

Histoire des traboules de Lyon

Les traboules représentent l'un des aspects les plus originaux de l'architecture et de l'identité de Lyon. On pense que les premières traboules ont été construites au IVème siècle, lorsque les habitants de Lugdunum manquant d'eau sont descendus s'installer dans la "ville basse" au bord de la Saône au pied de la colline de Fourvière. Les traboules servaient alors à rejoindre rapidement la Saône.

Plus tard, lorsque des puits d'eau potable furent creusés dans les cours intérieures, l'accès à la rivière devint accessoire. Mais, selon René Dejean (auteur du livre « Traboules de Lyon-l'histoire secrète d'une ville »), le puits commun, lieu de rencontre privilégié a, « contribué grandement à conférer leur importance aux premières traboules ». Plus tard, le modèle du patio romain, avec ses galeries et le puits dans la cour, sera souvent copié lors des nombreuses constructions de la Renaissance.

A la Croix-Rousse, les traboules sont issues de la construction des immeubles de canuts. Elles permettaient (et permettent toujours) de gagner la Presqu'île en ligne droite. En 1862 l'ouverture de la Ficelle, premier funiculaire du monde, a permis de monter sans effort les pentes. Mais à la Croix Rousse, si on monte avec la Ficelle, on descend par les traboules.

Certaines traboules ont aussi joué un rôle essentiel lors de l'occupation allemande pour abriter une Résistance clandestine. Les résistants ont utilisé ce réseau de passages couverts entre les immeubles permettant de passer d'un rue à l'autre où la gestapo était sûre de se perdre. Elles servaient aussi de dépôt de colis.
Dans son ouvrage "Traboules de Lyon", René Dejean a répertorié 315 traboules dans le Vieux Lyon, à la Croix-Rousse et dans la Presqu'île. On peut penser qu'il en existe près de 400 dans Lyon. Malheureusement, un bon nombre d'entre elles est aujourd'hui inaccessible au public car fermées voire définitivement condamnées.

Les conventions des traboules à Lyon

D'une valeur esthétique et historique inestimable, et d'une incontestable valeur d'usage, les cours et traboules constituent un extraordinaire patrimoine pour la Ville de Lyon, principalement dans le Vieux Lyon et à la Croix Rousse.

Il est apparu qu'à la suite d'importants travaux de réhabilitation, les propriétaires, copropriétaires et occupants de ces immeubles tendaient à fermer ces cours et ces traboules pour remédier aux dégradations, au manque d'hygiène et au sentiment d'insécurité qui pouvait régner dans ces passages.

Il a donc semblé indispensable à la Ville de Lyon et aux propriétaires de chercher une solution. Le dispositif mis en place permet à ce patrimoine exceptionnel d'être pratiqué par les Lyonnais, mais également par les touristes tout en garantissant aux propriétaires et aux locataires propreté et tranquillité.

C'est pourquoi une convention de droit de passage dite « convention cour/traboule » a été adoptée en juillet 1990 par le Conseil Municipal de la Ville de Lyon et par le Conseil de la Communauté Urbaine de Lyon. Cette convention tripartite définit clairement les engagements pris.

En effet, en contrepartie de l'instauration d'une servitude de passage public piéton sur une cour ou une traboule ayant un statut de propriété privée, la Ville et la Communauté Urbaine acceptent de participer aux charges d'entretien, de nettoyage et d'éclairage de celle-ci, un bon compromis pour tous.

Le propriétaire s'engage à laisser accessible au public la cour ou la traboule pendant une plage horaire déterminée (en général entre 7h00 et 19 ou 20h00) tous les jours y compris les dimanches et jours fériés. En outre, les mesures de police propres à assurer la circulation et la sécurité seront appliquées dans ces lieux.

Le propriétaire autorise la Ville de Lyon à installer à l'entrée de la cour/traboule des panneaux signalétiques soulignant un intérêt touristique, patrimonial, historique. Des plaques demandant aux visiteurs de respecter la tranquillité des habitants pourront également être apposées.

En contrepartie, la Ville de Lyon et la Communauté Urbaine interviendront à la demande du propriétaire pour assurer les prestations d'entretien, de nettoyage et d'éclairage de la partie accessible au public de la cour/traboule, pour lesquelles elles se sont engagées.

Vous pouvez trouver la liste complète des 31 conventions signées depuis 1991 sur le site officiel de la ville de Lyon en cliquant ici.